L’usage des tests dans l’évaluation psychologique, étape préliminaire de la prise en charge en psychologie clinique et en psychopathologie, peut être pratiqué par les psychologues cliniciens praticiens soit en institution, en pratique libérale ou encore dans la recherche. En effet, ce recours aux épreuves psychométriques ou neuropsychologiques, a pour but le plus souvent d’évaluer et d’objectiver, en complément de l’entretien clinique, la souffrance psychopathologique et/ou les particularités du fonctionnement psychique, et d’établir une hypothèse diagnostic ainsi que l’indication thérapeutique y afférente. L’utilisation des tests peut également servir à recueillir des données cliniques concernant l’évolution de la psychothérapie.
Selon Petot, (2008), la démarche intégrative des tests lors de l’évaluation psychologique s’avère utile en particulier, dans les situations ambiguës dans lesquelles l’établissement d’un diagnostic clair s’avère ardu, situations le plus souvent retrouvées dans la clinique de l’enfant.
L’évaluation psychologique à l’aide des tests, doit donc s’attacher dans son application à suivre une démarche scientifique et rigoureuse. En effet, parmi les recommandations internationales visant à promouvoir des pratiques déontologiques concernant le recours à des tests, Vrignaud et al, (2000) préconisent un usage éthique et correct qui doit impérativement passer par un choix d’outils validés scientifiquement et appropriés à une situation et à une population donnée.
Aussi, ce choix d’outils utilisés revient au praticien et dépend de la nature des caractéristiques psychologiques dont il souhaite vérifier l’existence et/ou mesurer l’incidence. Ces outils, pour pouvoir être utilisés dans l’évaluation, doivent également pouvoir respecter des critères déontologiques dont la faible innocuité de la passation chez le sujet, la durée raisonnable de passation et la qualité scientifique des tests psychométriques, qui repose sur ses qualités métrologiques telles que la sensibilité, la fidélité et la validité.
Un test valide scientifiquement doit aussi être standardiser c’est-à-dire transformé en procédure systématique puis étalonné. L’étalonnage fournit des données normatives qui permettent de situer un sujet dans une population de référence en améliorant le pouvoir discriminant du test.
Références bibliographiques
Petot, D. (2014). L’évaluation clinique en psychopathologie de l’enfant. Paris: Dunod.
Vrignaud et al, 2000, Recommandations internationales sur l’utilisation des tests, Société française de psychologie. ISBN 2-84695-023-0
Rokia BENBRAHIM
Psychologue Clinicienne d’inspiration psychanalytique